Analyse des temps à Barcelona 2014

GP-F1-Barcelone-2014-01

Le grand Prix de Barcelone était intéressant à plus d’un titre. Parce que les deux pilotes Mercedes se sont livrés une lutte acharnée, parce qu’aussi les pilotes RedBull ont montré de bonnes dispositions, et parqu’enfin la course n’a pas été interrompue de façon impromptue.

Ces divers points associés au fait que Barcelone est un circuit référence en ce qui concerne les F1 modernes avec une savante alternance d’une longue ligne droit, des courbes lentes et des courbes rapides permet de dessiner en général une hiérarchie fiable au moment de ce GP.

L’analyse des temps a porté sur une comparaison Ricciardo-Rosberg entre les tours 23 et 44 (22 tours) alors que les deux pilotes avaient à ce moment-là un traffic clair. Ensuite une comparaison a été réalisée avec le dernier train de pneus entre Ricciardo-Rosberg-Hamilton entre les tours 46 et 64 en tenant compte aussi des temps de Vettel sur les 12 derniers tours, celui-ci ayant adopté une stratégie décalée avec 3 arrêts au lieu de 2 arrêts pour les 3 autres.

Il ressort qu’en 22 tours (23 – 44) Ricciardo a tourné en moyenne à 1.32.256 alors que Rosberg a tourné en 1.31.457, soit exactement 8 dixièmes moins vite.

Entre les tours 46 et 64, Ricciardo a tourné en 1.30.4 en moyenne, Rosberg en 1.29.8 et Hamilton en 1.30.0. Vettel par ailleurs a tourné lui en 1.30 sur les 12 de ces 19 derniers tours. A noter que si on ne tient compte que des 12 derniers tours des Rosberg-Ricciardo-Hamilton, ceux-ci tournaient dans les mêmes temps que ceux sur les 19 tours à moins d’1 dixième près.

En résumé, Rosberg a tourné en 1.29.8, Hamilton en 1.30.0, Vettel en 1.30.1 et Ricciardo en 1.30.4, en notant que durant ce laps de temps les 3 premiers étaient vraiment à fond alors que Ricciardo était peut-être en mode contrôle.

Ca contredit les propos d’Horner qui estimait l’écart à 6 dixièmes avec Mercedes. En fin de course avec le réservoir quasi vide, l’écart entre RB et Mercedes est au maximum de 3 dixièmes (Vettel-Rosberg). Avec le plein d’essence on peut constater que Mercedes est plus performante. La voiture allourdie passe mieux la puissance à la piste que le Renault, surtout en ligne droite.

Enfin on peut noter que Hamilton roulait significativement moins vite que Rosberg. Etonnament plutôt lors du début du dernier relais qu’en fin du dernier relais. Et l’analyse des temps au tour montre clairement que c’est Rosberg qui étant revenu à coup de 3 à 4 dixièmes par tour, ralentira largement, une fois revenu dans les échappements de son coéquipier, alors qu’Hamilton relentira lui de façcon régulière, en moyenne de 2 dixièmes par tour. Ceci contredit la rumeur selon laquelle l’anglais aurait utilisé sur son moteur en fin de course un mode suralimenté interdit (mode 7). Hamilton allait bien moins vite en réalité en fin qu’en début de relais, Rosberg a considérablement ralenti une fois revenu sur Hamilton et une suralimentation se serait vue avec les temps au tour.

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